Rire de son goût, avec La Chronasse
Connaissez-vous la Chronasse ? Cette newsletter au nom délicieux qui décortique avec un humour cinglant (team premier degré s’abstenir) les bizarreries de notre époque. Derrière ces chroniques acérées : Mathilde de Cessole, une amie de longue date.
Vous avez peut-être vu passer sa chronique Linkedin, nouvelle économie du vide, ou encore celle sur les romans feel-good et notre nouveau rapport à la lecture. Pour ma part, sa prise de position sur les Birks reste l’une de mes préférées.
Il y a quelques semaines, après avoir écouté un énième podcast sur la déco, saturé “d’élégance intemporelle” et de “matières nobles et lignes épurées”, une idée m'est venue : ça donnerait quoi La Chronasse parle déco ? Qu'aurait-elle à dire sur nos fameux intérieurs auxquels on essaye à tout prix, moi la première, de “donner une âme” ?
On a alors dérivé, comme souvent, sur la question du goût : bon goût, mauvais goût, goût qui évolue. On a ri de son intérieur daté de 2016 pieds-obliques-entièrement-nordique très (beaucoup trop) Pinterest style- et de mes propres lubies : dormir sans rideaux pendant un an faute d’avoir trouvé le tissu bariolé de mes rêves, refuser obstinément d’ouvrir la porte d’un Maisons du Monde, expliquer fièrement à n'importe quelle personne qui débarque dans ma salle à manger que, oh, ce magnifique vaisselier ? Trouvé à 25€ seulement sur leboncoin. Bref, pour rire un coup : c’est par ici.
Extrait :
Le problème, c’est que le goût, autrefois révélateur d’une personnalité, s’est totalement collectivisé, dicté par Instagram, validé par Pinterest, certifié par trois architectes d’intérieur qui ont décidé, qu’un jour, on allait tous se réveiller dans des intérieurs en rotin. Je ne me souviens ni avoir signé pour ça, ni même d'avoir eu un faible pour la fibre naturelle façon cabane coloniale, mais soudain, tout était tressé : la table basse, le miroir, le panier à linge.
En 2019, c’était les fleurs séchées et les fleurs de pampa. En 2020, patatras : on apprend que les fleurs mortes, c’est pas du tout feng shui. Le canapé en velours vert bouteille commence alors à s’incruster dans tous les salons, avant de céder sa place au “cottagecore”, cette tendance fascinante où des gens qui vivent boulevard Haussmann décident qu’ils ont “une âme de fermier”, achètent une table en bois brut et font semblant de vivre à la campagne. Avec, en bonus, une miche de pain rustique posée sur le plan de travail, pour l’illusion du labeur.
Et pour vous abonner à la Chronasse, c’est par là.
Ce que vous y trouverez ? Des chroniques d’humeur, des réactions sans filtre, 2 fois par mois.
Des absurdités très contemporaines. Beaucoup, beaucoup d’autodérision. Des rires, souvent. Et zéro conseil pour améliorer votre productivité.

